Carnet de route – Jour #1

Avant, on imagine que ce sera beau. Tiens, simplement sympa, ça suffirait. Et ça arrive, et c’est différent : c’est mieux, sacrément mieux ! Hier, nous l’avons compris : Croq and Mob a la couleur de l’unique, une couleur rare, sensible, joyeuse, excitante…

Jeudi soir. Au bout du chemin, la maison de Luc a l’allure d’une auberge de jeunesse avec option caravanes sur herbe. Après avoir traversé la frontière, la France, la Bretagne ou l’Ille-et-Vilaine, les dessinateurs font connaissance et c’est simple comme bonjour. La soirée donne le ton. Les verres tintent, les cordes vibrent, le saxo sonne et surtout, les crayons filent déjà sur les carnets. La tribu de Croq and Mob est là et c’est de la dynamite !

Vendredi matin. Interview chez Ronan Manuel sur France Bleu Armorique. En attendant l’équipe déléguée à Rennes, dans le jardin, croquis entre deux ondées.

Vendredi après-midi. D’abord, la rencontre du croqueur et de la mob. On se reluque, on s’évalue, on estime ses chances de passer un bon moment ensemble. Chacun sa chacune, on se jure fidélité, ou pas. Démarrage en cascade, un moteur sauvé de la noyade par Alban et finalement, à l’intersection, deux options : Gaël ou Concoret. Un peloton s’échappe vers Le Bran, village enclavé entre Morbihan et Ille-et-Vilaine. Ici, c’est jour de course cycliste. Le public encourage, façon Tour de France. Les vélos filent vite, les spectateurs sont plus faciles à coucher sur le papier.

A Concoret, c’est jour de Marché du terroir et de l’artisanat. Une institution. On y vient pour faire son shopping de printemps, plantes, confiture, vin bio, bijoux, vêtements, uniquement du handmade. Le bourg de pierre rouge est bondé. Tout est bon à croquer. Les visages, les postures, l’architecture, la jument de Jean-Marie, le sanglier du bistrot, la galette saucisse, les tatouages du bijoutier… Lorsque les mobs se rassemblent devant la buvette, les croqueurs font sensation. Séance photo, échanges, questions, discussions, feuilletage. Jamais les carnets ne se referment, ou si rarement. Jusqu’à la nuit, jusqu’au fest-noz, sans relâche, compulsif, le croqueur croque…

cf.

Crédit photos © Pascal Glais